La passion, c'est la véritable et ultime aventure de nos temps modernes.

Elle ravage nos existences sans surprises et sublime nos émotions gentillettes pour en faire des brasiers incandescents.

Ah ! Noël serait supportable si on n'était pas obligés de s'agiter dans tous les sens comme des chiens fous à la recherche du cadeau du siècle, tout ça pour avoir l'air moins con devant Tata Raymonde.
Moi, c'est chaque fois la même chose : Je suis charrette.
Je me retrouve immanquablement en train de tirer la langue le 24 décembre au soir et à errer tel un zombie dans les allées du supermarché du coin à la recherche de l'improbable présent, au lieu de prévoir la chose à l'avance afin de faire mes emplettes dans le calme et la sérénité.
On peut pourtant pas dire que j'étais pas au courant ! Ce qu'il y a de bien avec Noël, c'est que c'est chaque année à la même date. Pas de surprise. Ca devrait provoquer chez moi un réflexe pavlovien du style : Noël = 25 décembre = cadeaux.
Même pas ...
Et apparemment, je ne suis pas la seule, à voir le regard hagard de mes compatriotes croisés au détour d'un rayon.
C'est pas humain. Noël, c'est fait pour se faire plaisir, pas pour avoir à subir ce chemin de croix.
Ceci dit, si on faisait que ce qui nous plait, ce serait un joli boxon. M'enfin, y'a quand même deux ou trois petites choses qui pourraient m'exalter :
Dans une autre vie, j'ai eu une belle-mère (plusieurs même, hélas !) et bien j'ai jamais pensé à lui offrir un voyage en cadeau de Noël. Je veux dire : un ALLER SIMPLE pour où elle veut, pourvu qu'elle revienne pas. C'est une chouette idée je trouve.
Pour peu que l'avion survole un banc de requins mangeurs d'hommes, qu'il y ait un trou d'air, une déficience dans le moteur et pas de pilote automatique, c'est tout bénèf'.
Autre exemple : oser dire "j'en veux pas" à celui dont le cadeau immonde, atterri par mégarde dans mes godasses, finira au fond de mon armoire.
Les cadeaux qu'on reçoit sont parfois pires que ceux qu'on offre.
J'ai pas envie non plus de me supporter cette vieille bique de cousine du côté de mon père qui va plus me lâcher le grapillou pendant tout le repas vu qu'on l'aura casée juste à côté de moi à table. Doux Jésus ! Pourquoi tant de haine ? En plus, elle bave quand elle m'embrasse, berk ! Il y a quand même des limites à la résistance humaine.
Bon, heureusement, on va bouffer et picoler, c'est toujours ça qu'on pourra pas nous enlever.

Je n'écris pas pour laisser une trace derrière moi, mais pour être dans l'instant. Jouer avec les mots rien qu'un moment ... Sentir leur résonnance comme un écho à l'intérieur de mon cerveau ...

Ah ! La petite musique des mots ... Ma chanson personnelle ...

Comme disait Ernesto Che Guevara avec un aplomb qui l'honore :

 "SOYONS REALISTES, EXIGEONS L'IMPOSSIBLE"

Oui, mais il nous faut d'abord trouver le champ des possibles là où il n'y a qu'un terrain vague en friche ...

Illusions perdues d'un monde qui se délite ...

A vos stylos camarades !

Pour les armes, d'autres s'en chargent ...

J'aime sa voix et le chemin parcouru depuis toutes ces années ... Elle n'a pas dévié d'un pouce ... Les mêmes convictions, la même passion ...

Une évidence ...

Patti Smith.

Un doigt à la bêtise, à l'intolérance et à l'obscurantisme.

Total respect.

Tout m'agace, m'horripile, me consterne !...

Sarko et la droite redondante, Ségo et la gauche revancharde, les faux cocos, les vrais bobos, les aristos qui se la pètent, les vieux beaux qui se la jouent, ceux qui partent aux Seychelles avec mon pognon, mes découverts, tes légumes bios, les journaleux à la TV, les avanies à la radio ...

Ca y est : "Les loups ont envahi Paris", comme disait Serge (Reggiani).

Notre Vieux Monde est en train de capituler ...

Mon premier coup de coeur ...

J'avais 13 ans ...

Ses écrits m'ont choppé au détour d'une page, comme une fulgurance, et ne m'ont plus jamais lâché ...

Parce que ses mots étaient le reflet exact de ses aspirations les plus profondes.

Parce qu'il vivait ce qu'il disait et qu'il disait ce qu'il vivait ... jusqu'à l'extrême ...

Arthur Rimbaud ...

Non, pas d'idoles ...

Suis mauvaise fan ...

Quand je vais voir un spectacle, je ne sais jamais comment féliciter, congratuler, remercier l'artiste après ...

Alors je m'approche doucement de lui et d'un air empêtré, je lui débite dans un souffle ma jolie phrase bien préparée sur le plaisir que j'ai eu à l'écouter et à le voir évoluer dans son milieu naturel ...

Mais le plus souvent, parce que je suis TRES LACHE, je file en douce pour ne pas avoir à me confronter à son auguste présence ...

Et quand j'aime pas, c'est pire !!! Car comment dire : "Votre spectacle, j'ai pas apprécié du tout, mais alors PAS DU TOUT !"? Alors que le type est dessus depuis des mois, voire des années !

Bon, là aussi, je file !

Ah j'ai honte ! Mais je ne sais pas être collante, gluante, omniprésente ... Je ne poursuivrai jamais un artiste jusque dans l'ascenseur pour lui arracher de force un autographe qu'il rédigerait d'un oeil distrait sans même me calculer. Je trouve ça pathétique ...

Moi, je serais plutôt dans le flinguage d'idole, je trouve ça beaucoup plus jubilatoire ...

Bon, y'en a quand même deux qui ... que ... Bah ça va ! Oui je les aime !!!

Mais c'est pas mes idoles ... juste mes références absolues.

Qui est-ce ?

Un jour, je vous le dirai ... si vous êtes bien sages ...

C'est un à priori déclaré et assumé :

Parler de ce qui gratte, pique, irrite, énerve, donne des boutons ...

Pour ce qui émerveille, suis partante aussi !

Vous venez ?